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Drenaï - A Rising Thunder

 

Comme son nom l’indique, Drenaï, jeune groupe français, rend hommage et reprend l’univers de l’écrivain britannique de fantasy David Gemell. Il est vrai que Folk Metal et heroïc fantasy se rejoignent en de nombreux points, et il n’est pas rare de trouver des metalleux adeptes de ce genre littéraire. Seulement ce n’est pas mon cas, je me concentrerais donc uniquement sur la musique, et je vous prierai d’être indulgent si jamais je manque une référence à ne pas rater !

 

A Rising Thunder est la première création de Drenaï. Cette démo de 6 titres s’ouvre sur la très belle intro « When Legends Walked Amongst Men ». Une superbe voix de conteur s’élève, et nous invite à la suivre tout au long de cette histoire qui s’annonce fantastique et épique. Cette introduction bien que simple et assez peu originale, est bien pensée et ficelée ;  et assurément, elle fait son effet. C’est donc sur une très belle note que s’ouvre cet opus.

 

Vient ensuite l’excellent titre Rebellion, qui dévoile le style de la formation Normande. Et quel style ! La première chose qui frappe, c’est la pureté des whistles qui sont très peu mixés. Et ce manque d’artifices n’est pas pour nous déplaire. En grand amateur de musique traditionnelle irlandaise que je suis, j’ai particulièrement apprécié cet arrangement. On aurait presque l’impression qu’un Kevin Crawford ou qu’un Donncah Ó Brian joue juste à côté. Mais ceci au détriment de la batterie et des guitares. Car oui, si les guitares gagnent en vigueur au fur et à mesure que l’écoute progresse, la batterie est faiblarde. Et contrairement à ses collègues à cordes, ce travers ne s’arrange pas, ni sur le morceau en question, ni sur le reste de l’album. Enfin, une voix très Death Metal solide mais plutôt commune, exprime sa rage et « assure le travail ».

 

Rebellion est donc le titre phare de cet album. Malheureusement, ceux qui suivent ne parviennent pas à conserver le même niveau de qualité, malgré le fait qu’ils soient construits sur le même modèle. Les whistles restent à l’avant-garde mais les mélodies sont moins poignantes, et parallèlement, la batterie reste faible et monotone. Ainsi, Nadir’s March passe inaperçu, et on aurait presque envie que le titre éponyme se termine plus tôt. Ces deux morceaux à la structure trop peu complexe, ne présentent pas assez de variations qui pourraient réveiller l’écoute.

 

Mais cette démo réserve aussi des surprises. C’est le cas pour les deux derniers morceaux, qui se démarquent de leurs deux prédécesseurs par leur originalité. On retrouve sur Eldibar une mélodie au whistle qui attire l’oreille, et présente un soupçon « d’électronique ». La conclusion à la batterie est même plus agressive et plus intéressante. Quant au dernier titre, « Keepers Of The Pride », on retrouve un rythme « folko-sautillant » qu’on peut entendre chez Trollfest, Finntroll, ou encore Korpiklaani ; et ce pour notre plus grand plaisir. Oui, définitivement, cet album se termine sur une très bonne note.

 

Drenaï propose donc quelque chose d’intéressant et d’assurément prometteur, si jamais ils parviennent à corriger les quelques erreurs, parmi d’autres,  dont j’ai pu faire mention. De même, je pense que la formation serait avisée de conserver les arrangements aux whistles dans ses prochaines productions. C’est une des pierres angulaires de leurs créations, qui participe grandement à leur originalité, et ne serait-ce que pour cela, je vous recommande d’écouter cet album. 

 

Wunjo

 

Note : 6.5/10

Sortie : Octobre 2013

Pays : France

 

 

 

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