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Primalfrost - Prosperous Visions

 

Pour ceux qui ne connaîtraient pas Primalfrost, sachez que c’est avant tout surprenant.  Vous y trouverez un mélange de black, folk, power, death mélo et épic metal ! Après l’intéressant EP « Chapters Of Time », le one-man band canadien sort Prosperous Visions, sa deuxième création, et sans aucun doute, un album solide.  

 

L’intensité croissante de l’introduction « Visio Prosperum » parfaitement relayée au second titre de l’album « Distant cries of war » promet une très forte dose « d’épicness » soutenue par un black metal perçant et des mélodies transcendantes. Cependant, si ces deux morceaux sont poignants, ils annoncent déjà un travers assez récurant au sein des formations d’épic metal. Vous l’aurez sans-doute vu venir, je parle de l’utilisation trop intense des claviers, qui viennent parfois surcharger les titres, et fausser la partie folk. Beaucoup l’on déjà mentionné maintes fois, un synthé ne remplacera jamais des instruments traditionnels, et fera en plus surgir un désagréable sentiment de manque d’authenticité.  En revanche, ce même synthé participe grandement  à l’immersion de l’auditeur au sein d’une envoutante atmosphère… épique ! (Suis-je le seul à me sentir charger au milieu d’un champ de bataille jonché de cadavres mutilés, me battant pour ma terre, ma famille et ma patrie ?)

 

Alors oui, cette utilisation de synthé peut gêner, mais il est nécessaire de rappeler que cet album a été uniquement et entièrement composé par Dean Arnold, âgé de seulement  17 ans ! De quoi en impressionner plus d’un et de rationnaliser cette erreur. Car oui, le reste de l’album est bon, voire très bon.

 

J’ai déjà parlé du titre « Distant Cries Of War », mon coup de cœur sur cet album. Cet excellent morceaux allie un grunt déchiré de black metal à des mélodies de guitares tantôt perçantes, tantôt fascinantes, entrecoupées de parties en arpège très typées power metal. Et le reste de l’album est à l’image de son titre phare. D’une grande qualité, il reste malgré tout un peu homogène.  Les chansons se suivent et se ressemblent, et rendent l’écoute moins attentive ; jusqu’à l’irruption du titre fleuve « Cathartic Quest – An End To Tyranny Part II ». Ce dernier arrive à point nommé et relance l’écoute. D’une durée de près d’un quart d’heure, il frappe par sa complexité, sa structure originale, et la multiplicité des ornements. Voilà un moment où on se dit « putain ça déchire ! »

Vient ensuite « Awakening Of The Boreal Sun », titre instrumental qui annonce le dénouement, avant d’enchaîner sur « Silencing The Empire », au rythme agressif et endiablé. Malheureusement, la clôture est décevante. « Unforgotten Valour » est une outro étrange, qui serait mieux en pont qu’en conclusion.

 

 Au long de cette chronique, j’ai peut être plus fait ressortir les quelques défauts de cet album que ses grandes qualités. Agressif, rapide, fantastique et épique à souhait, c’est incontestablement un album que je recommande, à l’instar de nombreux chroniqueurs. En effet, ce nouvel opus a reçu de bonnes critiques. Et c’est mérité.

A 17 ans, Dean Arnold livre sa deuxième création, déjà très solide. Primalfrost est donc une affaire à suivre de très près. 

 

Wunjo

 

Note : 7.5/10

Sortie : Février 2014

Pays : Canada

Label : Maple Records

 

 

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